Vue du Collége de Sorèze. D'après le tableau de T. C. Battaglini, ancien élève de cette Ecole.
Numéro d'inventaire : 1979.29035
Type de document : image imprimée
Imprimeur : Lemercier Imprimeur lithographe
Période de création : 2e quart 19e siècle
Date de création : 1840 (vers)
Description : Lithographie couleur sépia, des rousseurs, deux déchirures restaurées.
ruban adhésif au dos de la feuille
ruban adhésif au dos de la feuille
Mesures : hauteur : 415 mm ; largeur : 559 mm
Notes : Vue du collège de la ville de Sorèze. Au premier plan deux étameurs peut-être, transportant casseroles, marmites et autres ustensiles de cuisine.
sous le tr. c. : "Battaglini pinx[i]t" - "Imp. Lith. de Lemercier" - "Vanderbuch Lithog.t."
Il s'agit peut-être de Burch (Jacques Hippolyte Van der) (v. 1786-v. 1854) peintre de genre et de paysages et de Battaglini (Jean Baptiste François), né en 1787, peintre.
Le collège de Sorèze est situé dans une ancienne abbaye bénédictine. Elle fut transformée par les bénédictins en 1682 en un florissant collège. Il atteignit son plus haut point de prospérité de 1791 à 1824 sous la direction des frères François et Raymond Ferlus. Situé au S.-E. de la ville, il était presque aussi vaste que Sorèze elle-même. C'est dom Victor Fougeras qui fit construire le collège tel qu'il apparaît sur la lithographie : porte monumentale, vastes salles de récréation et d'études, le parc. Le séminaire disparut en 1771 et à sa place figura désormais l'Ecole royale militaire de Sorèze, sorte d'école préparatoire pour les divers états auxquels la noblesse se trouvait appelée. Selon le Larousse du XIXe s., les services rendus par la maison de Sorèze au midi de la France pour "se soustraire à l'empire de la scolastique et de l'ergotisme théologien" et, par l'enseignement de la philosophie et de la littérature, pour poser "les fondements d'un système plus directement applicable, approprié aux besoins des sociétés modernes" furent considérables. Mais la façon de conduire l'instruction (véritable "Athénée d'émulation" selon le Larousse du XIXe siècle, t. 14, p. 895, col. 1, 1876) fut la cible en 1823 du "ministère clérical et réactionnaire de l'évèque Frayssinous", résolu de faire fermer Sorèze. Pour le Larousse, c'est "un des plus intéressants épisodes de l'histoire de l'instruction publique en France que cette misérable persécution cléricale qui amena la décadence de Sorèze". En 1823, l'école fut attaquée par un inspecteur général de l'Université (Laurentie) dans un rapport ("monument d'obscurantisme" selon le Larousse) et mise en procès. A l'issue de ce procès, l'école fut restructurée et perdit sa renommée. Ferlus mourut en 1840, l'école fut vendue aux Jésuites qui la cédèrent aux dominicains. Après cette date, ce fut un séminaire. Lacordaire réorganisa l'école en 1854 (il y mourut en 1861). Battiglini fut manifestement élève de ce collège.
sous le tr. c. : "Battaglini pinx[i]t" - "Imp. Lith. de Lemercier" - "Vanderbuch Lithog.t."
Il s'agit peut-être de Burch (Jacques Hippolyte Van der) (v. 1786-v. 1854) peintre de genre et de paysages et de Battaglini (Jean Baptiste François), né en 1787, peintre.
Le collège de Sorèze est situé dans une ancienne abbaye bénédictine. Elle fut transformée par les bénédictins en 1682 en un florissant collège. Il atteignit son plus haut point de prospérité de 1791 à 1824 sous la direction des frères François et Raymond Ferlus. Situé au S.-E. de la ville, il était presque aussi vaste que Sorèze elle-même. C'est dom Victor Fougeras qui fit construire le collège tel qu'il apparaît sur la lithographie : porte monumentale, vastes salles de récréation et d'études, le parc. Le séminaire disparut en 1771 et à sa place figura désormais l'Ecole royale militaire de Sorèze, sorte d'école préparatoire pour les divers états auxquels la noblesse se trouvait appelée. Selon le Larousse du XIXe s., les services rendus par la maison de Sorèze au midi de la France pour "se soustraire à l'empire de la scolastique et de l'ergotisme théologien" et, par l'enseignement de la philosophie et de la littérature, pour poser "les fondements d'un système plus directement applicable, approprié aux besoins des sociétés modernes" furent considérables. Mais la façon de conduire l'instruction (véritable "Athénée d'émulation" selon le Larousse du XIXe siècle, t. 14, p. 895, col. 1, 1876) fut la cible en 1823 du "ministère clérical et réactionnaire de l'évèque Frayssinous", résolu de faire fermer Sorèze. Pour le Larousse, c'est "un des plus intéressants épisodes de l'histoire de l'instruction publique en France que cette misérable persécution cléricale qui amena la décadence de Sorèze". En 1823, l'école fut attaquée par un inspecteur général de l'Université (Laurentie) dans un rapport ("monument d'obscurantisme" selon le Larousse) et mise en procès. A l'issue de ce procès, l'école fut restructurée et perdit sa renommée. Ferlus mourut en 1840, l'école fut vendue aux Jésuites qui la cédèrent aux dominicains. Après cette date, ce fut un séminaire. Lacordaire réorganisa l'école en 1854 (il y mourut en 1861). Battiglini fut manifestement élève de ce collège.
Filière : Lycée et collège classique et moderne
Niveau : non précisée
Nom de la commune : Sorèze
Nom du département : Tarn
Langue : Français
Nombre de pages : 1
Mention d'illustration
ill.
Nombre de pages : 1
Mention d'illustration
ill.