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du Musée national de l'Éducation

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Nouveau théâtre portatif à rainures : Coulisses et accessoires du palais

Numéro d'inventaire : 1979.29887.2
Type de document : image imprimée
Imprimeur : Nouvelle Imagerie d'Epinal.
Imp. Lith. Ch. Pinot éditeur. (Déposé)
Période de création : 3e quart 19e siècle
Date de création : 1866
Inscriptions :
• titre : NOUVEAU THEATRE PORTATIF A RAINURES.
PL. 804. COULISSES & ACCESSOIRES DU PALAIS N° 803.
Pouvant se monter & se démonter instantanément.
(Système nouveau) Changements de décors à la minute.
Matériau(x) et technique(s) : papier lithographie, colorié au pochoir
Description : Feuille de papier fort à découper, imprimée de lithographies coloriées au pochoir.
La planche est divisée en 3 parties comprenant des éléments à découper.
Mesures : hauteur : 29,3 cm ; largeur : 40 cm
Notes : Dans la seconde moitié du XIXème siècle, les théâtres de papier suscitent un véritable engouement chez les enfants des familles aisées . Les pièces (coulisses, scènes latérales, personnages et décors), vendues sous forme de planches en papier, devaient d'abord être découpées, puis pliées selon les indications et dressées dans des rainures entaillées dans le plancher de la scène des théâtres à rainures Pellerin.

L'Imagerie d'Épinal (Vosges) est à l'origine une imprimerie fondée en 1796 par Jean-Charles Pellerin et où furent gravées les premières images d'Épinal en série. L'imprimerie utilise d'abord la xylographie colorée au pochoir , et la lithographie à partir de 1850. A la fin du XIXème siècle, les pantins, les théâtres de papier, les constructions font connaitre la production de l'imagerie d'Epinal dans le monde entier.
Charles Pinot entre chez Pellerin comme dessinateur en 1850. En 1861 il créé avec Sagaire la Nouvelle Imagerie d'Epinal (dénomination adoptée en 1863) et se place en concurrence directe avec Pellerin. Dès 1863, il lance des séries de planches à découper, dont font partie les petits théâtres.
Le 1er juin 1872, l'association avec Sagaire est dissoute. Pinot reste seul propriétaire de l'Imprimerie lithographique Charles Pinot, mais il meurt le 1er décembre1874. L'imprimerie, vendue aux enchères le 22 février 1875, est rachetée par l'une de ses sœurs, Justine Olivier-Pinot.
Planche semblable à 1979.29887.1 : l'imprimeur a changé, il s'agit de Charles Pinot et non plus de Pellerin.

"Ainsi, lorsque Pinot dessine le Palais du Luxembourg, en 1866, il représente la demeure royale de Marie de Médicis devenue le siège du sénat en 1799. La magnificence du décor et de l'architecture, les éléments en marbre dont les graveurs et coloristes se complaisent à restituer toutes les nuances, les alignements de colonnades dans de vastes espaces aériens, tout contribue à montrer le faste lié au pouvoir. Le pouvoir des rois est d'ailleurs clairement figuré dans les coulisses, par un trône et des armoiries, des statuaires de têtes couronnées ou de fiers chevaliers en armure, de trophées d'armes." Anne Cablé dans "Décors, Théâtres de papier, le théâtre du peuple à Bussang", catalogue de l'exposition au Musée de l'image, Epinal, juillet 2005-avril 2006, p.67.
Lieu(x) de création : Épinal
Représentations : vue d'architecture : pilier, statue, trône / 1 - 2 piliers et une statue d'un roi armé sur des piédestaux, tournés vers la droite. Blason accroché sur un pilier. Inscriptions "Coulisses du Palais N° 3" et "1".
2 - à gauche et à droite, 2 piliers et une statue (reine à gauche, soldat à droite) sur des piédestaux. Blason accroché sur un pilier de chaque côté. 5 éléments à découper : fauteuil rouge et doré, un vase sur pieds contenant un bouquet de fleurs, une chaise en bois, un petit siège rouge et or, un trône royal en bois, orné d'un blason, qui semble dater de la fin du Moyen-Age. Inscriptions "Coulisses du Palais N° 3" (x2), "3" et "4".
3 - 2 piliers et une statue d'une reine tenant une croix sur des piédestaux, tournés vers la gauche. Blason accroché sur un pilier. Inscriptions "Coulisses du Palais N° 3" et "2".
Langue : Français
Objets associés : 1979.29887.3