Cadre honorifique : Carrière de François Dillange
Numéro d'inventaire : 2023.10.1
Type de document : autre objet d'usage familial
Période de création : 3e quart 19e siècle
Date de création : 1860 - 1880
Inscriptions :
• inscription : [en haut au milieu, jusqu'en haut à droite, dans le sens des aiguilles d'une montre)
- Celui qui sert dignement son pays l’honore par une bonne conduite
- Tulle février 1869 « Je n’oublierai pas votre mérite » l’inspecteur d’académie Bréart
- Tulle 29 mai 1860 « Votre école est devenue l’une des meilleures du département » Bréart
- 17 août 1861 « Vous avez toutes les qualités pour préparer les aspirants instituteurs ; je n’ai qu’une recommandation à vous faire, ménager votre santé. Queyriaux
- 18 juillet 1862 « L’organisation pédagogique de votre école ne laisse rien à désirer » Bréart
- 18 mars 1869 « La direction de votre école est excellente je vous en félicite » Eyriers
- « L’administration vous connaît et vous suit avec intérêt, je vous remercie » 22 mai 1876 Perrier
- Tulle 19 octobre 1880 « On reconnait en vous ce qui fait le bon Maître » Jeannot
- Mon devoir, mon pays, ma Famille, ma Patrie, Tous pour Dieu
- « N’oubliez jamais, chers enfants, que l’amour du devoir et la voix de Dieu ont toujours été la base de ma conduite » F. Dillange
- « Tant mieux » Anaïs Dillange
- « Oui papa, j’ai entendu là-bas la proclamation de ton nom » Gilbert Dillange
- « J’ai percé à travers la foule, beau-père, et me suis présenté » Emile Henry Lachaud
- « A toi père une médaille d’or pour travaux de Maître » Maria Lachaud
- « Nous sommes justement fier, beau-père, de vos récompenses que vous avez si bien méritées [ ?] Dezeix
- Sarroux 9 juin 1880 « Ta conduite, cher papa, est bien capable de faire rentrer dans le devoir celui de nous qui oserait s’en écarter » Dezeix
• marque concernant le support : CANSON & MONTGOLFIER VIDALON ENS
• inscription : [en haut au milieu, jusqu'en haut à droite, dans le sens des aiguilles d'une montre)
- Celui qui sert dignement son pays l’honore par une bonne conduite
- Tulle février 1869 « Je n’oublierai pas votre mérite » l’inspecteur d’académie Bréart
- Tulle 29 mai 1860 « Votre école est devenue l’une des meilleures du département » Bréart
- 17 août 1861 « Vous avez toutes les qualités pour préparer les aspirants instituteurs ; je n’ai qu’une recommandation à vous faire, ménager votre santé. Queyriaux
- 18 juillet 1862 « L’organisation pédagogique de votre école ne laisse rien à désirer » Bréart
- 18 mars 1869 « La direction de votre école est excellente je vous en félicite » Eyriers
- « L’administration vous connaît et vous suit avec intérêt, je vous remercie » 22 mai 1876 Perrier
- Tulle 19 octobre 1880 « On reconnait en vous ce qui fait le bon Maître » Jeannot
- Mon devoir, mon pays, ma Famille, ma Patrie, Tous pour Dieu
- « N’oubliez jamais, chers enfants, que l’amour du devoir et la voix de Dieu ont toujours été la base de ma conduite » F. Dillange
- « Tant mieux » Anaïs Dillange
- « Oui papa, j’ai entendu là-bas la proclamation de ton nom » Gilbert Dillange
- « J’ai percé à travers la foule, beau-père, et me suis présenté » Emile Henry Lachaud
- « A toi père une médaille d’or pour travaux de Maître » Maria Lachaud
- « Nous sommes justement fier, beau-père, de vos récompenses que vous avez si bien méritées [ ?] Dezeix
- Sarroux 9 juin 1880 « Ta conduite, cher papa, est bien capable de faire rentrer dans le devoir celui de nous qui oserait s’en écarter » Dezeix
• marque concernant le support : CANSON & MONTGOLFIER VIDALON ENS
Matériau(x) et technique(s) : bois, verre, métal encre, cloué
Description : Montage artisanal mêlant médailles et inscriptions manuscrites pour honorer la carrière de François Dillange.
Bordure en bois peint couleur bronze. Vitre en verre.
Le cadre s'ouvre par l'arrière : Au centre du dos protecteur en bois (maintenu à la bordure par des clous), porte en bois de 20,5x23cm. Elle fonctionne grâce à deux charnières métalliques et ferme grâce à un loquet en bois, vissé au dos.
Fond en velours vert fixé sur cette porte : 7 médailles maintenues par des clous reposent dessus. Le cadre formé par cet emplacement est peint en marron.
La partie fixe abrite une feuille de papier directement appliquée sur le bois du dos protecteur et faisant le tour de l'emplacement des médailles. Cette sorte de passe-partout est couverte de 16 groupes d'inscriptions manuscrites à l'encre noire. Un liseré bleu entoure la partie réservée aux médailles.
Bordure en bois peint couleur bronze. Vitre en verre.
Le cadre s'ouvre par l'arrière : Au centre du dos protecteur en bois (maintenu à la bordure par des clous), porte en bois de 20,5x23cm. Elle fonctionne grâce à deux charnières métalliques et ferme grâce à un loquet en bois, vissé au dos.
Fond en velours vert fixé sur cette porte : 7 médailles maintenues par des clous reposent dessus. Le cadre formé par cet emplacement est peint en marron.
La partie fixe abrite une feuille de papier directement appliquée sur le bois du dos protecteur et faisant le tour de l'emplacement des médailles. Cette sorte de passe-partout est couverte de 16 groupes d'inscriptions manuscrites à l'encre noire. Un liseré bleu entoure la partie réservée aux médailles.
Mesures : hauteur : 41 cm ; largeur : 41,7 cm ; épaisseur : 4,8 cm
Notes : 7 médailles sont exposées dans ce cadre :
- En haut, au centre : Palmes Académiques : Créées en 1808. En 1866, la décoration devient une réelle décoration amovible puisque l'insigne brodé se transforme : décoration en métal attachée à un ruban violet.
Modèle officiel de 1866, en argent et émail, ruban violet cousu. La médaille mesurant 3.4 x 2.4 cm représente une branche de lauriers et d'oliviers croisées.
Certainement décernée à François Dillange pour son mérite en tant qu'instituteur.
- En haut, à gauche : Médaille de l'Enseignement Primaire, Empire Français : Signée E. FAROCHON, sculpteur, 1855.
Inscriptions : "EMPIRE FRANCAIS" et "ENSEIG.T PRIMAIRE".
Allégorie féminine (la France), debout de face, laurée, cuirassée, drapée, couronnant une institutrice et un instituteur entourés d'élèves, montrant pour l'une, un livre et pour l'autre, un globe.
Médaille en bronze du Second Empire reçue par François Dillange.
- En haut à droite : Médaille de l'Enseignement Primaire, République Française.Signée « E. FAROCHON. F », sculpteur ;
Légende - Au droit circulaire : "REPUBLIQUE FRANCAISE" ; au droit à l'exergue : "ENSEIG.T PRIMAIRE".
Allégorie féminine de la Nation debout de face, laurée, cuirassée, drapée, couronnant une institutrice et un instituteur entourés d'élèves, montrant pour l'une, un livre et pour l'autre, un globe.
Médaille en argent de la IIIème République Française, reçue entre 1870 et 1912 par François Dillange.
- Au centre : Médaille en argent à l'effigie de Napoléon III. Signée Ponscarme F. Second Empire (Vers 1867 ?)
- En bas à gauche : Médaille de la Société d'Apiculture, fondée à Paris en 1856.
Médaille de concours apicole en argent. Gravée en 1859 par le médailleur DANTZELL.
L'avers représente une ruche en paille environnée de nombreuses abeilles et les inscriptions « SOCIÉTÉ D'APICULTURE » et « FONDÉE A PARIS EN 1856 ».
- En bas, au centre : Médaille d'or pour Travaux de Maîtres, exposition régionale de Tulle.
Blason de la ville de Tulle surmonté d'une couronne en forme de tourelles et entouré d'une couronne de chêne et de laurier. Reçue en 1880 par François Dillange pour son ouvrage "Michel ou l'Ecolier- Berger", qu'il écrit lorsqu'il est instituteur à Lapleau.
- En bas, à droite : Médaille de récompense de la Société des Agriculteurs.
Avers : Nom du titulaire inscrit : François Dillange. Décor : divers éléments du monde agricole (bœuf, tête de bélier, de cheval, ruche, épis, matériel agricole).
Signée Trotin Charles (1833- ?)
Revers : Couronne de laurier et de chêne avec ruban. Inscription circulaire : SOCIETE DES AGRICULTEURS DE FRANCE. En référence aux travaux agricoles réalisés par François Dillange à Rosiers d'Egletons, son village d'origine, années 1885 ?
Ce cadre illustre l'histoire et le parcours de François Dillange, instituteur en Corrèze (Ecole Normale en 1847-1850). Ses 4 enfants seront instituteurs.
Suite au décès prématuré de son père Mathieu, le jeune François doit renoncer à ses études secondaires et fréquenter l'école du village. Mais il décide, motivé par ses professeurs, de rentrer à l'Ecole Normale Primaire. Après 2 ans de travail, il arrive cinquième sur 12 lauréats et intègre l'Ecole Normale.
En 1950, il a son premier poste d'instituteur à Eyrein. Il est ensuite instituteur à Lapleau : c'est un homme très aimé qui agit pour le bien de tous en travaillant sur les ressources agricoles du village. Il écrit un livre : "Michel ou l'Ecolier-Berger" qui gagne en 1880 la médaille d'or pour travaux de maîtres de la part du jury de l'exposition régionale de Tulle. Appelé à Corrèze, mais n'y reste pas longtemps car la direction d'une grosse école lui demande trop de force :
Son dernier poste sera à Rosiers d'Egletons, son village d'origine.
Retraité à 63 ans (1891), il décède à 83 ans.
Parmi les inscriptions du cadre, on peut en lire une du fils de François, Gilbert Dillange : Instituteur puis directeur d'école à Argentat (Corrèze).
En 1888, il est instituteur à l'Ecole Turgot de Tulle, où il est nommé grâce à ses talents en français. C'est une école revendiquant les idées de Jules Ferry, contre l'instruction liée à la religion.
Vers 1894, il quitte Tulle : a obtenu une délégation dans une école primaire supérieure (Uzerche), pour 4 ans d'études.
En 1898, il part enseigner à Brive. Il participe à la fondation de l'Amicale des Instituteurs Corréziens (pour tenir tête aux politiques), qui sera reconnue par un arrêté du 21 juin 1900. Il épouse une institutrice, et pour se rapprocher d'elle, demande et obtient un nouveau poste :
1900 : Devient directeur d'une école à Saint-Privat (jusqu'à 1911). Radical-socialiste. A créé ou suggéré des œuvres sociales : Société d'anciens élèves (qui a pu offrir des récompenses aux meilleurs élèves et du matériel pour l'école), création d'un jardin d'essai (comme son père François) dans son propre jardin, envoi d'engrais chimiques à des cultivateurs, création d'un Syndicat Agricole Cantonal pour obtenir les meilleurs prix sur l'achat et le transport de fertilisants, cours pour adultes, mutualité scolaire.
1911 : nommé à l'Ecole d'Argentat, car le maire voulait un directeur capable d'organiser un Cours Complémentaire et de lutter contre les congrégationnistes. Il y reste 17 ans.
En 1928, à la retraite, il s'installe à Tulle ; ses enfants terminent leurs études (Polytechnique et Val-de-Grâce). Il entre au Conseil d'administration de la Société de Gymnastique de la ville, devient Président d'un Syndicat Agricole et Secrétaire Administratif de la Chambre Départementale d'Agriculture. Il devient Chevalier de la Légion d'Honneur à l'occasion du Cinquantenaire de l'école laïque.
L'Amicale des Instituteurs Corréziens devient un Syndicat affilié à la CGT. Gilbert regrette ce changement, car il ne veut pas faire de lutte des classes ou de politique à l'école. Il est contre la grève des cours (mais pour les grèves économiques) qu'il considère comme inefficace et gênante pour l'enfant et ses parents qui doivent aller travailler.
Le 17 mars 1235, Gilbert Dillange (surnommé GEDE) achève un ouvrage sur son père François, qui sera publié en 1966 par son fils Jean : "François Mathieu, Instituteur". Le surnom "Mathieu" fait référence au père de François, Mathieu Dillange, qui meurt jeune, en laissant 4 orphelins derrière lui.
Michel Dillange éditera un second livre en 2002, rédigé par GEDE, reprenant le livre sur François et y ajoutant le récit de la vie de Gilbert : "Les Mathieu, Instituteurs corréziens de père en fils."
Ce cadre contenant des médailles reflète la vie et les engagements de François Dillange : il commence sa carrière pendant la Seconde République, la poursuit durant le Second Empire et la termine sous la Troisième République. Deux médailles font une référence directe au Second Empire : La Médaille de l'Enseignement Primaire de l'Empire Français, et la médaille illustrée du portrait de Napoléon III. La Médaille de l'Enseignement Primaire de la République Française fait quand à elle référence à la IIIème République.
Si certaines médailles récompensent les actions de François Dillange à l'école, d'autres illustrent aussi son engagement pour les habitants des lieux où il a exercé. En effet, il a fait en sorte d'améliorer les conditions de vie des habitants de Lapleau, où il créé une pépinière scolaire, plante des arbres dans la commune, introduit des poissons, donnant ainsi des ressources alimentaires au village. A la fin de sa carrière, à Rosiers d'Egletons, son village d'origine, il fait en sorte que les terres communales improductives soient réparties entre tous les ayants-droits (terres nettoyées, marais drainés, plus de cultures et moins de maladies).
Son fils Gilbert Dellange suivra son exemple, en faisant des actions fortes en faveur de l'enseignement laïque et en s'intéressant de près à l'agriculture.
Les inscriptions qui ornent ce cadre, recopiées d'après des appréciations d' inspecteurs d'Académie (Bréart, Perrier, Eyriers, Jeannot) ou des félicitations des descendants de François Dillange (Gilbert Dillange, Anaïs Dillange, Maria Lachaud et son époux, Dezeix), illustrent la passion et l'engagement de cet instituteur pour son métier. L'une des inscriptions, signée François Dillange, en est l'exemple : « N'oubliez jamais, chers enfants, que l'amour du devoir et la voix de Dieu ont toujours été la base de ma conduite ».
Les deux phrases non-signées, en haut et en bas du cadre, au milieu : « Celui qui sert dignement son pays l'honore par une bonne conduite » et « Mon devoir, mon pays, ma Famille, ma Patrie, Tous pour Dieu » reflètent la force de la vocation de cet instituteur.
- En haut, au centre : Palmes Académiques : Créées en 1808. En 1866, la décoration devient une réelle décoration amovible puisque l'insigne brodé se transforme : décoration en métal attachée à un ruban violet.
Modèle officiel de 1866, en argent et émail, ruban violet cousu. La médaille mesurant 3.4 x 2.4 cm représente une branche de lauriers et d'oliviers croisées.
Certainement décernée à François Dillange pour son mérite en tant qu'instituteur.
- En haut, à gauche : Médaille de l'Enseignement Primaire, Empire Français : Signée E. FAROCHON, sculpteur, 1855.
Inscriptions : "EMPIRE FRANCAIS" et "ENSEIG.T PRIMAIRE".
Allégorie féminine (la France), debout de face, laurée, cuirassée, drapée, couronnant une institutrice et un instituteur entourés d'élèves, montrant pour l'une, un livre et pour l'autre, un globe.
Médaille en bronze du Second Empire reçue par François Dillange.
- En haut à droite : Médaille de l'Enseignement Primaire, République Française.Signée « E. FAROCHON. F », sculpteur ;
Légende - Au droit circulaire : "REPUBLIQUE FRANCAISE" ; au droit à l'exergue : "ENSEIG.T PRIMAIRE".
Allégorie féminine de la Nation debout de face, laurée, cuirassée, drapée, couronnant une institutrice et un instituteur entourés d'élèves, montrant pour l'une, un livre et pour l'autre, un globe.
Médaille en argent de la IIIème République Française, reçue entre 1870 et 1912 par François Dillange.
- Au centre : Médaille en argent à l'effigie de Napoléon III. Signée Ponscarme F. Second Empire (Vers 1867 ?)
- En bas à gauche : Médaille de la Société d'Apiculture, fondée à Paris en 1856.
Médaille de concours apicole en argent. Gravée en 1859 par le médailleur DANTZELL.
L'avers représente une ruche en paille environnée de nombreuses abeilles et les inscriptions « SOCIÉTÉ D'APICULTURE » et « FONDÉE A PARIS EN 1856 ».
- En bas, au centre : Médaille d'or pour Travaux de Maîtres, exposition régionale de Tulle.
Blason de la ville de Tulle surmonté d'une couronne en forme de tourelles et entouré d'une couronne de chêne et de laurier. Reçue en 1880 par François Dillange pour son ouvrage "Michel ou l'Ecolier- Berger", qu'il écrit lorsqu'il est instituteur à Lapleau.
- En bas, à droite : Médaille de récompense de la Société des Agriculteurs.
Avers : Nom du titulaire inscrit : François Dillange. Décor : divers éléments du monde agricole (bœuf, tête de bélier, de cheval, ruche, épis, matériel agricole).
Signée Trotin Charles (1833- ?)
Revers : Couronne de laurier et de chêne avec ruban. Inscription circulaire : SOCIETE DES AGRICULTEURS DE FRANCE. En référence aux travaux agricoles réalisés par François Dillange à Rosiers d'Egletons, son village d'origine, années 1885 ?
Ce cadre illustre l'histoire et le parcours de François Dillange, instituteur en Corrèze (Ecole Normale en 1847-1850). Ses 4 enfants seront instituteurs.
Suite au décès prématuré de son père Mathieu, le jeune François doit renoncer à ses études secondaires et fréquenter l'école du village. Mais il décide, motivé par ses professeurs, de rentrer à l'Ecole Normale Primaire. Après 2 ans de travail, il arrive cinquième sur 12 lauréats et intègre l'Ecole Normale.
En 1950, il a son premier poste d'instituteur à Eyrein. Il est ensuite instituteur à Lapleau : c'est un homme très aimé qui agit pour le bien de tous en travaillant sur les ressources agricoles du village. Il écrit un livre : "Michel ou l'Ecolier-Berger" qui gagne en 1880 la médaille d'or pour travaux de maîtres de la part du jury de l'exposition régionale de Tulle. Appelé à Corrèze, mais n'y reste pas longtemps car la direction d'une grosse école lui demande trop de force :
Son dernier poste sera à Rosiers d'Egletons, son village d'origine.
Retraité à 63 ans (1891), il décède à 83 ans.
Parmi les inscriptions du cadre, on peut en lire une du fils de François, Gilbert Dillange : Instituteur puis directeur d'école à Argentat (Corrèze).
En 1888, il est instituteur à l'Ecole Turgot de Tulle, où il est nommé grâce à ses talents en français. C'est une école revendiquant les idées de Jules Ferry, contre l'instruction liée à la religion.
Vers 1894, il quitte Tulle : a obtenu une délégation dans une école primaire supérieure (Uzerche), pour 4 ans d'études.
En 1898, il part enseigner à Brive. Il participe à la fondation de l'Amicale des Instituteurs Corréziens (pour tenir tête aux politiques), qui sera reconnue par un arrêté du 21 juin 1900. Il épouse une institutrice, et pour se rapprocher d'elle, demande et obtient un nouveau poste :
1900 : Devient directeur d'une école à Saint-Privat (jusqu'à 1911). Radical-socialiste. A créé ou suggéré des œuvres sociales : Société d'anciens élèves (qui a pu offrir des récompenses aux meilleurs élèves et du matériel pour l'école), création d'un jardin d'essai (comme son père François) dans son propre jardin, envoi d'engrais chimiques à des cultivateurs, création d'un Syndicat Agricole Cantonal pour obtenir les meilleurs prix sur l'achat et le transport de fertilisants, cours pour adultes, mutualité scolaire.
1911 : nommé à l'Ecole d'Argentat, car le maire voulait un directeur capable d'organiser un Cours Complémentaire et de lutter contre les congrégationnistes. Il y reste 17 ans.
En 1928, à la retraite, il s'installe à Tulle ; ses enfants terminent leurs études (Polytechnique et Val-de-Grâce). Il entre au Conseil d'administration de la Société de Gymnastique de la ville, devient Président d'un Syndicat Agricole et Secrétaire Administratif de la Chambre Départementale d'Agriculture. Il devient Chevalier de la Légion d'Honneur à l'occasion du Cinquantenaire de l'école laïque.
L'Amicale des Instituteurs Corréziens devient un Syndicat affilié à la CGT. Gilbert regrette ce changement, car il ne veut pas faire de lutte des classes ou de politique à l'école. Il est contre la grève des cours (mais pour les grèves économiques) qu'il considère comme inefficace et gênante pour l'enfant et ses parents qui doivent aller travailler.
Le 17 mars 1235, Gilbert Dillange (surnommé GEDE) achève un ouvrage sur son père François, qui sera publié en 1966 par son fils Jean : "François Mathieu, Instituteur". Le surnom "Mathieu" fait référence au père de François, Mathieu Dillange, qui meurt jeune, en laissant 4 orphelins derrière lui.
Michel Dillange éditera un second livre en 2002, rédigé par GEDE, reprenant le livre sur François et y ajoutant le récit de la vie de Gilbert : "Les Mathieu, Instituteurs corréziens de père en fils."
Ce cadre contenant des médailles reflète la vie et les engagements de François Dillange : il commence sa carrière pendant la Seconde République, la poursuit durant le Second Empire et la termine sous la Troisième République. Deux médailles font une référence directe au Second Empire : La Médaille de l'Enseignement Primaire de l'Empire Français, et la médaille illustrée du portrait de Napoléon III. La Médaille de l'Enseignement Primaire de la République Française fait quand à elle référence à la IIIème République.
Si certaines médailles récompensent les actions de François Dillange à l'école, d'autres illustrent aussi son engagement pour les habitants des lieux où il a exercé. En effet, il a fait en sorte d'améliorer les conditions de vie des habitants de Lapleau, où il créé une pépinière scolaire, plante des arbres dans la commune, introduit des poissons, donnant ainsi des ressources alimentaires au village. A la fin de sa carrière, à Rosiers d'Egletons, son village d'origine, il fait en sorte que les terres communales improductives soient réparties entre tous les ayants-droits (terres nettoyées, marais drainés, plus de cultures et moins de maladies).
Son fils Gilbert Dellange suivra son exemple, en faisant des actions fortes en faveur de l'enseignement laïque et en s'intéressant de près à l'agriculture.
Les inscriptions qui ornent ce cadre, recopiées d'après des appréciations d' inspecteurs d'Académie (Bréart, Perrier, Eyriers, Jeannot) ou des félicitations des descendants de François Dillange (Gilbert Dillange, Anaïs Dillange, Maria Lachaud et son époux, Dezeix), illustrent la passion et l'engagement de cet instituteur pour son métier. L'une des inscriptions, signée François Dillange, en est l'exemple : « N'oubliez jamais, chers enfants, que l'amour du devoir et la voix de Dieu ont toujours été la base de ma conduite ».
Les deux phrases non-signées, en haut et en bas du cadre, au milieu : « Celui qui sert dignement son pays l'honore par une bonne conduite » et « Mon devoir, mon pays, ma Famille, ma Patrie, Tous pour Dieu » reflètent la force de la vocation de cet instituteur.
Mots-clés : Objets commémoratifs (assiettes, médailles, bustes, plaques...)
Décorations, citations
Rapports d'inspection
Décorations, citations
Rapports d'inspection
Historique : Cadre donné au MUNAE par le légataire universel de Michel Dillange, qui le tenait de ses aïeux. François Dillange, trisaïeul de Pierre, est le titulaire de ces médailles ; les inscriptions les accompagnant lui sont adressées. François Dillange (1828-1912), instituteur corrézien, est le père de Gilbert Dillange, (1869-1945), lui aussi instituteur et directeur d'école corrézien. Le fils de Gilbert Dillange, Jean (1901-1988), est le père de Michel Dillange (1932 - 2022), le légateur, ancien architecte des Bâtiments de France, qui a souhaité donner ce souvenir de son ancêtre François au musée.