Souvenirs de lycée : bon sens d'un villageois
Numéro d'inventaire : 2018.27.11
Auteur(s) : Armand Vial
Type de document : correspondance
Période de création : 3e quart 19e siècle
Date de création : 1870 (à partir de )
Inscriptions :
• texte : Matière de narration mise en vers
Bon sens d'un villageois
à Mr Edgard Vial (souvenirs affectueux de l'auteur)
Un jour un villageois fur par ses fils pressé
De leur donner son bien. Ceux-ci lui promettaient
Qu'à ses divers besoins, tous deux ils subviendraient.
C'est pourquoi il leur dit, n'y ayant pas pensé
Il lui fallait deux mois pour bien y réfléchir;
Et il leur ordonna de tâcher de comprendre
Ce que pendant ce temps il allait entreprendre.
Aussi le lendemain, il alla s'enrichir
D'un nid qu'il put trouver à la cime d'un chêne.
Il mit les oisillons en une cage d'osier,
Qu'il accrocha dehors à un haut peuplier.
Le père et la mère prirent toujours la peine
D'apporter chaque jour à manger aux petits.
Mais quand ces derniers furent assez robustes
Pour prendre leur essor, il leur ouvre les portes
Puis met en leur place les parents des petits.
Alors qu'arriva-t-il ? Au lieu d'entreprendre
De nourrir leurs parents, les oisillons ne pensent
Qu'à se nourrir eux-mêmes, et jamais ne reviennent.
Alors le villageois se décida à répondre.
" Mes enfants, leur dit-il, si mon bien je vous donne,
" Vous m'abandonnerez comme ces petits oiseaux.
Cet homme avait raison. Et c'est par ces moineaux
Qu'il put se garantir du séjour de la peine.
Armand Vial
Imprimerie et librairie A. Vial Paris
• texte : Matière de narration mise en vers
Bon sens d'un villageois
à Mr Edgard Vial (souvenirs affectueux de l'auteur)
Un jour un villageois fur par ses fils pressé
De leur donner son bien. Ceux-ci lui promettaient
Qu'à ses divers besoins, tous deux ils subviendraient.
C'est pourquoi il leur dit, n'y ayant pas pensé
Il lui fallait deux mois pour bien y réfléchir;
Et il leur ordonna de tâcher de comprendre
Ce que pendant ce temps il allait entreprendre.
Aussi le lendemain, il alla s'enrichir
D'un nid qu'il put trouver à la cime d'un chêne.
Il mit les oisillons en une cage d'osier,
Qu'il accrocha dehors à un haut peuplier.
Le père et la mère prirent toujours la peine
D'apporter chaque jour à manger aux petits.
Mais quand ces derniers furent assez robustes
Pour prendre leur essor, il leur ouvre les portes
Puis met en leur place les parents des petits.
Alors qu'arriva-t-il ? Au lieu d'entreprendre
De nourrir leurs parents, les oisillons ne pensent
Qu'à se nourrir eux-mêmes, et jamais ne reviennent.
Alors le villageois se décida à répondre.
" Mes enfants, leur dit-il, si mon bien je vous donne,
" Vous m'abandonnerez comme ces petits oiseaux.
Cet homme avait raison. Et c'est par ces moineaux
Qu'il put se garantir du séjour de la peine.
Armand Vial
Imprimerie et librairie A. Vial Paris
Matériau(x) et technique(s) : papier encre, mine de plomb
Description : Correspondance sur feuille volante retrouvée dans l'album Souvenirs de lycée d'Edgar Vial (2018.27.1)
Mesures : hauteur : 19 cm ; largeur : 15 cm
Mots-clés : Publications réalisées à l'initiative des élèves (journaux scolaires, ateliers d'écriture)
Expression du sentiment familial (lettres d'enfants, de parents, portraits de famille)
Expression du sentiment familial (lettres d'enfants, de parents, portraits de famille)
Langue : Français
Objets associés : 2018.27.1