Peau d'âne : N° 15 et 16
Numéro d'inventaire : 2020.35.15
Auteur(s) : Lapierre
Type de document : plaque de vue sur verre photographique
Période de création : 2e moitié 19e siècle
Inscriptions :
• légende : Peau d'Ane N. 15 il en tombe gravement malade
Peau d'Ane N. 16 elle y mit sa bague
• légende : Peau d'Ane N. 15 il en tombe gravement malade
Peau d'Ane N. 16 elle y mit sa bague
Matériau(x) et technique(s) : verre décor peint
Description : Plaque présentant deux scènes sur fond clair, bordée d'une étroite bande de papier vert clair. Vues fixes obtenues par reproduction mécanique et coloriage à la main.
Mesures : hauteur : 5 cm ; largeur : 21,1 cm
Notes : Série sur Peau d'Ane allant du 2020.35.8 au 2020.35.19.
Une bande de papier entoure chaque vue comme un cadre.
Les plaques de verre s'utilisent avec un passe-vues en bois et une lanterne magique. La lanterne magique, inventée au XVIIe siècle, est l'ancêtre des appareils de projection et particulièrement du projecteur de diapositives. La lanterne magique est formée de trois éléments : une source lumineuse, une plaque de verre peinte et un objectif (une lentille convergente). Elle fonctionne sur le principe de la chambre noire.
La photographie est créée en 1826, et aux images peintes s'ajoutent les photographies sur verre. En 1889, avec le 1er Congrès International de la Photographie, les dimensions des vues sont normalisées (10 cm de long x 8,5 cm de large) : les éditeurs se mettent à les produire en série. La Société Philanthropique et le Musée Pédagogique de l'Etat les envoient alors dans les écoles, classées par thèmes d'environ 20 plaques, ce qui favorise l'accès au savoir, notamment dans les cours du soir pour les jeunes adultes, grâce au côté attrayant des projections. Les vues sur verre auront du succès jusque dans les années 1920.
Cette plaque de verre illustre deux moments marquants du milieu du conte "Peau d'âne" : le fol amour du prince " Mais l'agitation de son sang, causée par l'ardeur de son amour, lui donna, dans la même nuit, une fièvre si terrible, que bientôt il fut réduit à l'extrémité. La reine sa mère, qui n'avait que lui d'enfant, se désespérait de ce que tous les remèdes étaient inutiles. Elle promettait en vain les plus grandes récompenses aux médecins; ils y employaient tout leur art, mais rien ne guérissait le prince." et la fabrication du gâteau par Peau d'âne, qui laisse tomber sa bague dans la pâte "En travaillant, soit de dessein ou autrement, une bague qu'elle avait au doigt tomba dans la pâte, s'y mêla".
Tirée d'un conte populaire, l'histoire de Peau d'âne a été écrite par Charles Perrault en 1694.
"En 1843, Auguste Lapierre monte une petite entreprise de lanternes magiques pour les marchands de jouets de la capitale. Ce début d'industrialisation s'applique peu à peu aux vues elles-mêmes. Au début, les dessins sont copiés par décalque. Plus tard, ils seront imprimés mécaniquement, seul le coloriage s'effectuant encore à la main.
Ce travail lent et coûteux est peu à peu remplacé par le procédé de décalcomanie ou reproduction chromolithographique. Avec cette fabrication en série, les plaques de lanterne magique perdent petit à petit leur caractère artistique, pour se mettre à la portée de toutes les bourses. Notons que les fabricants avaient pris l'habitude d'entourer les bords des plaques de verre de bandes de papier coloré qui permettaient l'identification de leur fabrication." Conservatoire des Arts et Métiers, Musée national des techniques, "Lanterne magique et fantasmagorie", Inventaire des collections, 1990, p. 71.
"(...) chaque fabricant avait l'habitude d'entourer les bords de ses plaques d'un ruban de papier coloré ; les tableaux allemands étaient bordés de papier rose ou orangé, tandis que ceux de Lapierre étaient ornés d'un papier vert" Magie lumineuse, du théâtre d'ombres à la lanterne magique", Remise/Van de Walle, p. 127.
Une bande de papier entoure chaque vue comme un cadre.
Les plaques de verre s'utilisent avec un passe-vues en bois et une lanterne magique. La lanterne magique, inventée au XVIIe siècle, est l'ancêtre des appareils de projection et particulièrement du projecteur de diapositives. La lanterne magique est formée de trois éléments : une source lumineuse, une plaque de verre peinte et un objectif (une lentille convergente). Elle fonctionne sur le principe de la chambre noire.
La photographie est créée en 1826, et aux images peintes s'ajoutent les photographies sur verre. En 1889, avec le 1er Congrès International de la Photographie, les dimensions des vues sont normalisées (10 cm de long x 8,5 cm de large) : les éditeurs se mettent à les produire en série. La Société Philanthropique et le Musée Pédagogique de l'Etat les envoient alors dans les écoles, classées par thèmes d'environ 20 plaques, ce qui favorise l'accès au savoir, notamment dans les cours du soir pour les jeunes adultes, grâce au côté attrayant des projections. Les vues sur verre auront du succès jusque dans les années 1920.
Cette plaque de verre illustre deux moments marquants du milieu du conte "Peau d'âne" : le fol amour du prince " Mais l'agitation de son sang, causée par l'ardeur de son amour, lui donna, dans la même nuit, une fièvre si terrible, que bientôt il fut réduit à l'extrémité. La reine sa mère, qui n'avait que lui d'enfant, se désespérait de ce que tous les remèdes étaient inutiles. Elle promettait en vain les plus grandes récompenses aux médecins; ils y employaient tout leur art, mais rien ne guérissait le prince." et la fabrication du gâteau par Peau d'âne, qui laisse tomber sa bague dans la pâte "En travaillant, soit de dessein ou autrement, une bague qu'elle avait au doigt tomba dans la pâte, s'y mêla".
Tirée d'un conte populaire, l'histoire de Peau d'âne a été écrite par Charles Perrault en 1694.
"En 1843, Auguste Lapierre monte une petite entreprise de lanternes magiques pour les marchands de jouets de la capitale. Ce début d'industrialisation s'applique peu à peu aux vues elles-mêmes. Au début, les dessins sont copiés par décalque. Plus tard, ils seront imprimés mécaniquement, seul le coloriage s'effectuant encore à la main.
Ce travail lent et coûteux est peu à peu remplacé par le procédé de décalcomanie ou reproduction chromolithographique. Avec cette fabrication en série, les plaques de lanterne magique perdent petit à petit leur caractère artistique, pour se mettre à la portée de toutes les bourses. Notons que les fabricants avaient pris l'habitude d'entourer les bords des plaques de verre de bandes de papier coloré qui permettaient l'identification de leur fabrication." Conservatoire des Arts et Métiers, Musée national des techniques, "Lanterne magique et fantasmagorie", Inventaire des collections, 1990, p. 71.
"(...) chaque fabricant avait l'habitude d'entourer les bords de ses plaques d'un ruban de papier coloré ; les tableaux allemands étaient bordés de papier rose ou orangé, tandis que ceux de Lapierre étaient ornés d'un papier vert" Magie lumineuse, du théâtre d'ombres à la lanterne magique", Remise/Van de Walle, p. 127.
Mots-clés : Projections lumineuses fixes (vues fixes, plaques pour lanternes magiques...)
Littérature française
Diapositives et films fixes, vues sur verre pour projection lumineuse
Littérature française
Diapositives et films fixes, vues sur verre pour projection lumineuse
Historique : Une femme, professeur de dessin à la ville de Paris, à la fin des années 1930 ou 1940, a donné ses plaques de verre peintes à son neveu. Le frère de ce dernier fait don au musée en 2020 de 90 plaques de verre colorisées, illustrées d'animaux, de bateaux, de paysages, ainsi que de 2 séries de plaques plus anciennes sur l'histoire et d' une trentaine plus petites ayant pour thème des contes et des histoires de l'enfance.
Représentations : scène : princesse, Peau d'Ane, prince / N° 15 : Le prince est allongé dans un lit ; 2 hommes, l'un portant un contenant intitulé "DROGUE", et l'autre prenant la main du prince et tenant un document portant l'inscription "Ordonnance" sont à ses côtés.
N° 16 : Peau d'âne met un gâteau dans un four.
N° 16 : Peau d'âne met un gâteau dans un four.
Langue : Français