Journal scolaire Freinet. La ruche. N°9, juin, [1939].
Numéro d'inventaire : 0002.02993
Type de document : travail d'élève
Éditeur : Ecole des Eglises d'Argenteuil (Les Eglises d'Argenteuil (Charente-Infér)
Imprimeur : Ecole des Eglises d'Argenteuil
Date de création : 1939 (restituée)
Description : Cahier agrafé bleu.
Mesures : hauteur : 210 mm ; largeur : 135 mm
Notes : Mensuel. Article sur le certificat d'études primaires (C.E.P.) et le BSP (brevet sportif populaire)
Le C.E.P.
Le lundi 12 juin, c’était le certificat des garçons. Dans notre classe, Serge et Claude se présentaient. Nous attendions avec impatience le résultat de cette journée bien remplie. Vers huit heures, je suis allée demander les résultats à Serge qui était revenu. Mon camarade me dit : « par un grand hasard, nous avons fait ce matin la dictée que nous avions faite samedi « le Pécheur persévérant » de Pérochon.
L’examen n’était pas difficile. Les deux garçons étaient reçus. Le lendemain, c’était le tour des filles. Dès sept heures, nous partons avec notre maître. Nous arrivons dans la cour de l’école Joseph-Lair. Il y avait déjà un grand nombre d’élèves. Notre maître nous dit qu’il y avait 80 candidates. Voici la voiture de l’inspecteur. Je commençais à trembler. Enfin c’est l’appel. Je ne quittais pas ma camarade. Nous étions dans la dernière classe. Quand la composition française a été finie, nous avons eu dix minutes de récréation. Nous rentrons pour l’orthographe. J’avais très peur, la dictée était plus difficile que celle des garçons. Après chaque exercice, nous avions un peu de récréation. Maintenant c’est le calcul, puis H.G.S. A midi, nous sortons. Comme ma camarade était plus forte que moi, je lui demandais l’orthographe des mots dont je n’étais pas sûre. Je n’avais pas peur pour l’oral. Quand l’après-midi a été passée, je n’ai plus eu peur. Puis l’oral fini, c’était le brevet sportif. Après cet examen, l’Inspecteur a proclamé les résultats. Quand j’ai entendu le nom de ma camarade et le mien, j’étais très contente. Notre maître était très content aussi. Cette journée ne m’a pas paru si terrible que je le croyais. J’ai pris un peu de congé pour aller bien vite raconter mon succès à ma grand-mère qui habite la Villedieu.
Suzanne Miot
Le brevet sportif populaire
Mardi 13 juin après le CEP nous avons passé le brevet sportif. Nous étions 32 filles inscrites. Dans ma classe, j’étais la seule candidate. La veille, les garçons étaient en plus grand nombre. Il fallait sauter 0m80 en hauteu, courir 40 m en 8 secondes, grimper 2m à la corde lisse, lancer une balle de 50gr de la main gauche à 10m et accomplir un mouvement tiré au sort.
De l’autre côté de la corde à sauter, il y avait de la sciure pour ne pas se faire mal si on tombait. Il y avait des filles qui grimpaient sans mettre les pieds, d’autres semblaient assises. Deux filles n’ont pas pu monter à la corde, elles ont échoué.
Le professeur de gymnastique a pourtant fait recommencer plusieurs fois celles qui ne réussissaient pas. C’est la 1ère année qu’il y a un brevet sportif populaire. Il remplace la gymnastique qui ne se fait plus au CEP.
Elyette Gaillard
Le C.E.P.
Le lundi 12 juin, c’était le certificat des garçons. Dans notre classe, Serge et Claude se présentaient. Nous attendions avec impatience le résultat de cette journée bien remplie. Vers huit heures, je suis allée demander les résultats à Serge qui était revenu. Mon camarade me dit : « par un grand hasard, nous avons fait ce matin la dictée que nous avions faite samedi « le Pécheur persévérant » de Pérochon.
L’examen n’était pas difficile. Les deux garçons étaient reçus. Le lendemain, c’était le tour des filles. Dès sept heures, nous partons avec notre maître. Nous arrivons dans la cour de l’école Joseph-Lair. Il y avait déjà un grand nombre d’élèves. Notre maître nous dit qu’il y avait 80 candidates. Voici la voiture de l’inspecteur. Je commençais à trembler. Enfin c’est l’appel. Je ne quittais pas ma camarade. Nous étions dans la dernière classe. Quand la composition française a été finie, nous avons eu dix minutes de récréation. Nous rentrons pour l’orthographe. J’avais très peur, la dictée était plus difficile que celle des garçons. Après chaque exercice, nous avions un peu de récréation. Maintenant c’est le calcul, puis H.G.S. A midi, nous sortons. Comme ma camarade était plus forte que moi, je lui demandais l’orthographe des mots dont je n’étais pas sûre. Je n’avais pas peur pour l’oral. Quand l’après-midi a été passée, je n’ai plus eu peur. Puis l’oral fini, c’était le brevet sportif. Après cet examen, l’Inspecteur a proclamé les résultats. Quand j’ai entendu le nom de ma camarade et le mien, j’étais très contente. Notre maître était très content aussi. Cette journée ne m’a pas paru si terrible que je le croyais. J’ai pris un peu de congé pour aller bien vite raconter mon succès à ma grand-mère qui habite la Villedieu.
Suzanne Miot
Le brevet sportif populaire
Mardi 13 juin après le CEP nous avons passé le brevet sportif. Nous étions 32 filles inscrites. Dans ma classe, j’étais la seule candidate. La veille, les garçons étaient en plus grand nombre. Il fallait sauter 0m80 en hauteu, courir 40 m en 8 secondes, grimper 2m à la corde lisse, lancer une balle de 50gr de la main gauche à 10m et accomplir un mouvement tiré au sort.
De l’autre côté de la corde à sauter, il y avait de la sciure pour ne pas se faire mal si on tombait. Il y avait des filles qui grimpaient sans mettre les pieds, d’autres semblaient assises. Deux filles n’ont pas pu monter à la corde, elles ont échoué.
Le professeur de gymnastique a pourtant fait recommencer plusieurs fois celles qui ne réussissaient pas. C’est la 1ère année qu’il y a un brevet sportif populaire. Il remplace la gymnastique qui ne se fait plus au CEP.
Elyette Gaillard
Mots-clés : Méthodes pédagogiques actives (y compris la coopération scolaire, classes vertes, méthode Freinet)
Filière : École primaire élémentaire
Niveau : non précisée
Nom de la commune : Les Églises-d'Argenteuil
Nom du département : Charente-Maritime
Nombre de pages : 14
Mention d'illustration
ill. en coul.
Mention d'illustration
ill. en coul.